Poulet aux olives et pommes de terre

Aujourd’hui je partage une recette d’enfance, la recette du poulet aux olives (ici avec pommes de terre) de ma Maman.

On retrouve aussi ce poulet aux olives en bouillon accompagné seulement de frites (je vous mettrai la recette plus tard). Plat incontournable du Maghreb, gourmand, épicé qui vous fera voyager « papilliquement » vers de nouvelles saveurs.

Mes parents viennent d’Algérie et Maroc, et j’ai remarqué que chez les Marocains on le sert plus avec des frites, et chez les Algériens on le retrouve le plus souvent avec pommes de terre et légumes. Je me trompe peut être, c’est juste un constat.

Autant vous dire que c’est un de mes plats préférés! Pour l’anecdote, petite on m’avait fait croire que les olives faisaient perdre la mémoire, alors quand ma Mère nous préparait ce plat j’en mangeais très peu de peur qu’elles anesthésient ma cervelle…!

Les olives, le poulet, les pommes de terre et légumes font de ce plat une bonne source de protéines, gras, minéraux, fibres, vitamines et surtout PLAISIR! Et cette version est beaucoup moins grasse que celle qu’on peut trouver dans les tajines ou cocottes de la plupart des Mamans du Maghreb.

Poulet zitounes

Pour 6 personnes:

Ingrédients:

  • 3 oignons moyens
  • 1 poulet
  • 1 pot d’olives vertes dénoyautées (environ 400grs égouttées)
  • 4 carottes
  • 1 cuillère à café de cannelle
  • 1 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • 1/2 cuillère à café de gingembre en poudre ou 2 cm de gingembre frais
  • 1 petite botte de coriandre
  • 1 citron
  • 2 cuillères à soupe de concentré de tomates
  • sel, poivre

Marinade poulet:

  • 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • 1 oignon
  • poivre
  • 1/2 cuillère à café de cannelle
  • 1 poignée de coriandre hachée

La veille ou quelques heures avant, faire mariner et bien masser le poulet avec le mélange d’oignon émincé (1 seul) , l’huile d’olive, le poivre, la cannelle et la coriandre. Réserver au frais. Le meilleur est de le laisser une nuit, mais quelques heures suffisent.

Dans un fait tout, verser 1 cuillère à soupe d’huile d’olive, une fois chaude y verser les oignons émincés, le poulet avec sa marinade, les carottes coupées en tronçons, et mélanger.

Ajouter le sel, poivre (selon votre goût), la cannelle, le gingembre frais ou en poudre,  1 cuillère à soupe de concentré de tomates, bien mélanger et ajouter 1 L d’eau.

Laisser cuire couvert au moins 30 minutes.

Une fois les 30 minutes passées, sortir le poulet du fait tout et le mettre dans un plat allant au four. Réserver.

Dans le bouillon, mettre les olives vertes dénoyautées après les avoir bien lavées et égouttées, ajouter aussi 1 citron jaune coupé en deux, une cuillère à soupe de concentré de tomates, un peu d’eau et faites cuire 15mn.

Retirer le citron et éplucher les pommes de terre, les couper en 2 ou 4 selon leurs tailles, et les mettre dans le bouillon à cuire pendant 10/15mn selon la variété.

Badigeonner le poulet avec un peu d’huile d’olive [facultatif] et faire rôtir jusqu’à qu’il soit bien doré.

Servir dans un plat, et parsemer de coriandre émincée.

Si vous voulez réduire le gras, faites rôtir directement le poulet, faites le bouillon à part. Comme ça pas de gras du poulet dans le bouillon. 

Il y a 3 ans…

bougie

Il y a 3 ans (le 1er novembre 2010) je donnais naissance à Desperate Fat Woman. Sans réellement savoir où j’allais.

Après 27 ans d’Obésité, multiples tentatives de perte de poids (qui n’ont fait qu’empirer la situation), Desperate Fat Woman / Obèse Désespérée, au fond mon désespoir que je suis venue déverser sur la toile. Un blog, puis un compte facebook « Obèse Désespérée », un compte twitter, une page… Tant d’exutoires qui m’ont permise d’avancer.

Ce pseudo est né d’humour, de l’ironie, de mon grain de folie, mais aussi d’un désespoir que je cachais. Être dépendante de la nourriture, ne pas pouvoir s’en détacher est une chose horrible à vivre. Manger jusqu’à en avoir mal au ventre, douleur persistante qui vous empêche de dormir, cacher aux autres sa dépendance, constater sa perte de contrôle, avoir honte, toujours douter de soi, chaque mouvement pour se débattre ne faisait que m’engouffrer.

La nourriture est vitale, je ne pouvais m’en détourner. Cette Douce Morphine me « bouffait » à son tour.

Chaque bouchée m’éteignait à petit feu.

Chaque bouchée s’emparait de moi, enveloppait mon corps jusqu’à l’étouffer. Je l’ai cultivée jusqu’à m’en faire une carapace, sans me rendre compte à quel point elle m’était néfaste.

J’ai grandit avec les railleries, moqueries, j’étais « l’animal » de foire, celle a qui l’on parlait par besoin, celle que l’on ne connaissait pas devant les gens à cause de cette enveloppe dégoulinante qui parait mon corps. Heureusement il y eut les vrais, ceux qui ne s’arrêtaient pas à la petite Ida Obèse.

Et il y eut mon Frère, qui a toujours été là pour moi. Ses premières bagarres étaient à cause de moi, il m’a protégée, il disait à tout le monde « c’est ma sœur » pour mieux avertir les personnes de ce qui en découlerait. Mais je ne lui disais pas tout, car l’Amour et la Peur qu’une sœur a pour son Frère sont plus Grands que chaque blessure qu’engendre regards, chuchotements et insultes à ton passage. Aujourd’hui je me rends compte de tout ce qu’il a fait pour moi et de ce petit « avantage » que j’avais par rapport à d’autres Obèses…

En 2010, je me lance dans le combat des kilos, tête baissée et finis par me prendre le mur de la réalité. Besoin d’écrire ce que je ressens, par les mots je libère mon corps de cet étouffement, puis je fais le point sur tout. Et là, renversement de situation, Explosion dans mon crâne, une rage s’élève en moi, ce mal que l’on m’a fait juste parce que j’étais obèse, ce que ce poids m’a empêchée de faire, ce mal être au fond de moi, ces « proches » qui ont toujours eut honte de moi. La petite Ida se réveille, et dans son coeur naît la flamme de se battre, plus d’apitoiement, juste un Espoir né du Désespoir.

Sur Facebook je me retrouve aussi face à mon passé, je fais le choix de publier mes repas, et les remarques sont là, je mange trop, je devrai me faire opérer, je n’y arriverai pas… 150kg et des poussières, ma graisse encaisse les coups bas. Je persiste à manger de tout, à manger ce dont j’ai envie, et fin 2011 je me rends compte que ce ne sera pas possible sans travailler sur le mental, sans trouver mes failles et panser mes plaies, je me documente sur la psychologie, nutrition, alimentation, trouve mon mal, je fais du sport à mon rythme et signe dans cette voix là, malgré tous les reproches et la méchanceté humaine, al hamdouliLlah, j’avance avec la devise « Chi va piano va sano e va lontano! »

3 ans plus tard, me voilà. Demie portion, une partie de moi s’en est allée. Il ne reste que le concentré.  L’animal de foire a mué, et cherche à avancer.

3 ans à partager, à soutenir, à apprendre et découvrir.

3 ans de remise en question, de travail sur moi, de documentation, d’écriture, d’assimilation.

J’ai souhaité depuis petite ce Changement, à en pleurer. Je l’ai tant voulu, enfant, adolescente, adulte et il n’a été possible, par la Grâce de Dieu, seulement quand j’ai compris les véritables intérêts des régimes issus du marketing, quand j’ai appris à écouter ce corps que j’ai meurtri, quand je me suis écoutée, que j’ai arrêté de « punir » mon corps autant en le privant qu’en le gavant. Quand je me suis rééduquée.

Je voudrai remercier tout ceux qui m’ont soutenue et qui me « connaissent » depuis le début! Qui m’ont défendue, aidée… Merci à vous!

Et je remercie aussi ceux qui m’ont critiquée, insultée, huée, ceux qui ont eut honte de moi, ceux qui racontent des mensonges à mon compte car au final votre haine et votre méchanceté me permettent chaque jours d’avancer.

Toujours tirer du négatif, le positif qui permet de se relever.

Ne lâchez pas prise, essayez de vous comprendre, de vous écouter, enlevez vos œillères, votre idée préconçue de la perte de poids. Faites la paix avec votre intérieur et cela se verra de l’extérieur.

Ida.